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08/11/2012

Des illusions... Désillusions !

 

Titre : Des illusions... Désillusions !

Mémoires de Jean Hérold-Paquis, 15 août 1944-15 août 1945

Auteur : Jean Hérold-Paquis

 

Editeur : Bourgoin

Genre : Mémoires de (fin de) guerre d'un journaliste collaborationniste

Eléments de signalement : publié après l'exécution de son auteur à la libération

Date de parution : 1948

Date de cette édition 1948

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 185


Censure : Certains passages sont censurés (et remplacés par les petits pointillés)

Dédicace :

à Maître Noël Felici

Mon défenseur légal

Je dédie ces pages qui seront - si Dieu le veut - le dernier témoignage politique d'une mauvaise tête de Lorrain.

Elles diront l'hommage de ma reconnaissance, si proche de l'amitié.

Arrivée dans la bibliothèque : le soir du mardi 6 novembre 2012, offert par Fabien.

 

Première phrase : 

Ce n'est pas à toi, mon ami inconnu, et qui le demeure, que s'adressent ces premières lignes.

Première phrase de la page 30 : 

Je ne veux pas chanter la gloire du P.P.F. auquel j'ai appartenu.

Première page de la page 100 :

Je pense en ce moment, à cette minute précise, à tous ceux qui ont des enfants et ont été un jour, une fois, hier, aujourd'hui, séparés d'eux.

Dernière phrase : 

Et cet éditorial avait pour titre : VIVE LA FRANCE, MONSIEUR.

Fresnes, 1er septembre 1945

COMMENTAIRE

Orphelin, Lorrain, de santé fragile, Jean Hérold Paquis devient journaliste ; pendant la guerre il est journaliste collaborationniste à la célèbre Radio-Paris, qui à la fin de la guerre devient Radio-Patrie en Allemagne.

Il a été exécuté en 1945, un mois après avoir été condamné à mort. Né en 1912, il est mort à 33 ans.

Ces Mémoires tracent le portrait rapproché d'hommes tels que Lucien Rebatet, Ralph Soupault, Pierre-Antoine Cousteau...

La plus longue phrase du livre :

(Pour en comprendre les subtilités il faut savoir que JHP terminait ses chroniques radiophiniques collaborationnistes par : "L'angleterre, comme Carthage, sera détruite !").

"Vivre à trois dans une cellule, jour et nuit, attendre les heures qui jalonnent une journée, le café du matin, la soupe du déjeuner, et l'autre soupe du dîner, espérer une lettre, la lire vingt fois, guetter la visite de l'avocat, désirer celle de l'aumônier, souhaiter d'avoir mal aux dents, pour aller chez le dentiste ; se réjouir du dimanche à cause de la messe ; se satisfaire d'un quart d'heure de promenade dans une cour grillagée, se dire bonjour à travers les barreaux, regarder couler les nuages, écouter la pluie, se jeter du haut de la littérature dans les remous du roman policier, s'appliquer aux deux pages du devoir familial hebdomadaire, tendre l'oreille aux nouvelles qui sautent les fenêtres, faire cinq minutes de gymnastique suédoise, prendre son bain quotidien dans une cuvette posée sur le "siège", partager les colis et l'amitié, se rationner en cigarettes, échanger d'étranges livres, rêver, évoquer des souvenirs, éviter la politique, faire des projets (mais oui !), expliquer sa propre attitude, goûter au plaisir d'un mot heureux, être rasé deux fois par semaine, s'endormir avec la ronde des gardiens, se réveiller avec l'appel des chariots qui roulent sur les ponts du navire immobile, compter les jours, guetter la goutte de soleil, suivre la journée au cadran solaire, s'abîmer les yeux au paysage immuable par delà les chemins de veille, parler de tout avec des gens dont on ne sait rien, savoir se taire pour être seul, et savoir rire pour rester vivant, balayer le plancher, secouer les couvertures, hurler chaque mardi ou chaque jeudi, selon l'ordre alphabétique, au parloir qui est une cage, se coucher tôt, se lever tard, ou le contraire, ne pas envier le "débrouillard", ne pas railler le pitoyable, être fraternel avec les humbles, mépriser les méprisables, ceux qui se dérobent, ceux qui oublient, ceux qui ont peur, ceux qui se torchent des couleurs de leur parti, serrer la main des inconnus, aider ceux qui n'ont rien, ni personne, chasser les moustiques ou tuer les araignées, déchiffrer des graffiti qui sont vieux de vingt ans, de trente ans, deviner un homme au travers d'une formule gravée sur la table, ou dans la pierre des murs, aller de la porte à la fenêtre et revenir de la fenêtre à la porte, faire son lit d'une paillasse et son oreiller d'un pantalon, retrouver, dans le silence de la nuit qui prend fin, le roulement proche du métro, voir les lumières rouges et blanches et vertes des avions qui passent dans l'ombre, attrapter un écho de musique lointaine, de radio ou de phono, prier à haute voix dans une chapelle pareille à un amphithéâtre pour exposition canine, écouter un sermon, apprendre l'Evangile, se soumettre à la discipline voulue par un gardien, porter scapulaire et médaille au lieu de montre et chevalière, garder un bon moral, ce qui est la suprême recommandation des camarades et des familles, recevoir de la bibliothèque un livre où l'on parle de l'influence des saisons sur la religion des eskimos (sic) et du potlatch des Kwatkiutls (resic), découvrir, sous la signature de René de Chateaubriand (Essai sur les Révolutions et les Peuples antiques) un parallèle politique entre l'Angleterre... et Carthage, mâcher du chewing-gum, déclamer des vers... et finir cette phrase, voilà qui vous donnera peut-être, chers confrères qui n'avez été dedans que peu de temps, une idée générale sur la vie à Fresnes."

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28/10/2012

La Belle et la Bête

 Titre : La Belle et la Bête

Auteur : Madame de Villeneuve

Editeur : Martine Reid, pour la collection Femmes de lettres, de Folio

Prix : 2 euros

Genre : conte littéraire

Date de parution : 1740

Date de cette édition 2010

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 135

Format : poche

Avertissement :

"De tous les ouvrages, ceux qui devraient le plus épargner au public la peine de lire une préface, et à l'auteur celle de la faire, ce sont sans doute les romans, puisque la plupart sont dictés par la vanité, dans le même temps que l'on mendie une honteuse indulgence ; mais mon sexe a toujours eu des privilèges particuliers, c'est dire assez que je suis femme, et je souhaite que l'on ne s'en aperçoive pas trop à la longueur d'un livre, composé avec plus de rapidité que de justesse. Il est honteux d'avouer ainsi ses fautes, je crois qu'il aurait mieux valu ne pas les publier. Mais le moyen de supprimer l'envie de se faire imprimer ? Et d'ailleurs lira qui voudra : c'est encore plus l'affaire du lecteur que la mienne. Ainsi loin de lui faire de très humbles excuses, je le menace de six contes pour le moins aussi étendus que celui-ci, dont le succès, bon ou mauvais, est seul capable de m'engager à les rendre publics, ou à les laisser dans le Cabinet".

Arrivée dans la bibliothèque : 2010

 

Première phrase : "Dans un pays fort éloigné de celui-ci, l'on voit une grande ville, où le commerce florissant entretient l'abondance".

Première phrase de la page 30 : "La Bête reprenait l'avantage, l'Inconnu disparaissait à son tour".

Dernière phrase : "On en envoya des relations par tout l'univers, afin qu'il y fût éternellement parlé des aventures prodigieuses de la Belle et de la Bête".

Extrait de la préface de Martine Reid :

 "La Belle et la Bêtte évoque plus volontiers sans doute les somptueuses images du film de Jean Cocteau datant de 1946 (et la figure léonine de Jean Marais), ou le dessin animé produit par les studios Walt Disney en 1991, que le conte de Mme de Villeneuve publié en 1740, au début du règne de Louis XV.

La version de l'histoire que les uns et les autres ont choisi d'adapter n'est d'ailleurs pas la sienne, mais celle de Mme Leprince de Beaumont.

(...)

Veuve à vingt-six ans, bientôt ruinée, longtemps compagne de l'un des plus grands dramaturges du temps, Crébillon père, Gabrielle de Villeneuve a laissé à ses contemporains le souvenir d'une femme de grande taille, peu jolie, "le nez le plus long et les yeux les plus malignement ardents que j'ai vus de ma vie", si l'on en croit Louis-Sébastien Mercier. Venue tard à la littérature, elle est pourtant l'auteur d'une douzaine d'ouvrages généralement signés de la seule initiale de son patronyme, ce qui a compliqué les questions d'attribution. Choisissant tantôt la forme du conte, tantôt celle du roman, elle a laissé une oeuvre de fiction qui, pour avoir sombré dans l'oublie comme bien des oeuvres des femmes de cette époque, n'en mérite pas moins l'intérêt.

Dans La Belle et la Bête, Gabrielle de Villeneuve ne se contente pas d'exploiter le vieux motif de la métamorphose par amour. Elle mêle aux thèmes habituels du genre, parmi lesquelles la présence de fées et leurs rivalités incessantes, des références à la pastorale et au roman précieux, genres en vogue au XVII°siècle".

27/10/2012

Au Maroc

Au Maroc, Pierre Loti, Hélène Lammermoor, Islam, Europe, Don Juanisme, exotisme

Titre : Au Maroc

Auteur : Pierre Loti

Editeur : Calmann-Lévy (rue Auber)

Genre : Lotisme !

Date de parution : 1890

Date de cette édition Ce n'est pas écrit sur le livre...

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 358

 

Dédicace :

à Monsieur J. Patenotre, Ministre de France au Maroc

Hommage d'affectueuse reconnaissance

P.L.

Arrivée dans la bibliothèque : je l'ignore...

Au Maroc, Pierre Loti, Hélène Lammermoor, Islam, Europe, Don Juanisme, exotisme, Eugène Delacroix
Maroc, par Eugène Delacroix

Première phrase : 

"Des côtes sud de l'Espagne, d'Algésiras, de Gibraltar, on aperçoit là-bas, sur l'autre rive de la mer, Tanger la Blanche."

Première phrase de la page 100 : 

"Et la terre s'émiette sous les sabots de leurs chevaux, on en voit sauter de tous côtés des parcelles noires qui semblent de la mitraille...

Faut-il qu'ils aient détroussé des voyageurs, pour pouvoir s'offrir un tel luxe !"

Dernières phrases : "O Moghreb sombre, reste, bien longtemps encore, muré, impénétrable aux choses nouvelles, tourne bien le dos à l'Europe et immobilise-toi dans les choses passées. Dors bien longtemps et continue ton vieux rêve, afin qu'au moins il y ait un dernier pays où les hommes fassent leur prière...

Et qu'Allah conserve au sultan ses territoires insoumis et ses solitudes tapissées de fleurs, ses déserts d'asphodèles et d'iris, pour y exercer dans l'espace libre l'agilité de ses cavaliers et les jarrets de ses chevaux ; pour y guerroyer comme jadis les palatins, et y moissonner des têtes rebelles. Qu'Allah conserve au peuple arabe ses songes mystiques, son immuabilité dédaigneuse et ses haillons gris ! Qu'il conserve aux musettes bédouines leur voix triste qui fait frémir, aux vieilles mosquées l'inviolable mystère, - et le suaire des chaux blanches, aux ruines......................................................................."

COMMENTAIRE

Pierre Loti est paradoxal : grand défricheur des contrées exotiques et farouche ennemi du monde moderne. Comme Don Juan qui préfère les femmes vierges et couche avec elles une par une il préfère les contrées exotiques et les déflore une par une.

Voir à ce sujet l'article d'Hélène Lammermoor


 Se procurer Au Maroc :

22/10/2012

Jud Allan

 Paul d'Ivoi, Jud ALlan, Idylle en modern-sorcellerie, roi des lads, roi des gamins, Louis Bombled, Boivin

Titre : Jud Allan, roi des lads

Auteur : Paul d'Ivoi

Illustrateur : Louis Bombled (gravures d'après ses illustrations)

Editeur : Boivin & Cie

Genre : Voyage excentrique. Le premier livre est une "idylle en modern-sorcellerie", le deuxième s'intitule "lads'king, le roi des gamins".

Eléments de signalement : Un très beau livre

Date de parution : ?

Date de cette édition 1932

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 478

Format : grand

Arrivée dans la bibliothèque : l'auteur de ce billet l'ignore.

 

Première phrase : "J'ai tenu à vous montrer cette lettre de France, afin de vous assurer du prochain paiement de ma dette".

Cinquième phrase de la page 244 : "Elle a peut-être trente ans : mais la douleur a marqué ses traits et parmi les tresses noires de sa chevelure, une mèche toute blanche trace un sillon d'argent".

Dernière phrase : "Ce faisant, l'homme d'Etat accueillait la requête que Jud Allan lui avait adressée dès le lendemain de son dernier jour d'épreuve".

COMMENTAIRE

 Paul d'Ivoi est un pseudonyme que plusieurs générations d'auteurs utilisèrent au XIX°siècle, de père en fils.

Et Jud Allan, roi des gamins, est une sorte d'Oliver Twist français, très romanesque, chargé de profondeur et d'exotisme, mais également vieilli, plus racialiste que raciste (les Indiens d'Amérique y reçoivent un bel hommage), et aux descritions socialement très connotées, sans que cela nuise à la palpitation du coeur des lecteurs fascinés.

 

02/10/2012

Hommage aux Indiens d'Amérique

 

Hommage aux Indiens d'Amérique, amérindiens, Ernesto Cardenal, Jacques Jay, Orphée - La différence, poésie, Nicaragua, espagnol du Nicaragua, Paul de Cornulier

Titre : Hommage aux Indiens d'Amérique

Auteur : Ernesto Cardenal


Traducteur de l'espagnol du Nicaragua : Jacques Jay

Editeur : Orphée - La Différence

Genre : Poésie

Eléments de signalement : l'édition, bilingue, présente les textes en espagnol et dans la traduction française

Date de parution : 1970

Date de cette édition : 1989

Pays de l'auteur : Nicaragua

Nombre de pages : 120

Format : petit

Censure : non


Arrivée dans la bibliothèque : Offert par Paul de Cornulier le 11 mai 2001

 

Première phrase :

"De noche leas lechuzas vuelan entre las estelas..."

De nuit les chouettes volent entre les stèles

Première phrase de la page 30 :

"A la caida del Imperio
el indio se sento en cuclillas
como un monton de cenizas
y no ha hecho nada sin pensar..."

A la chute de l'Empire
l'Indien s'est assis accroupi
comme un tas de cendres
et il n'a rien fait que penser...

Dernière phrase : 

"Supervigila la labrada de las estelas,
diseña los nuevos templos,
entrega las tabletas con los eclipses."

Il surveille la taille des stèles,
dessine les nouveaux temples,
Il remet les tablettes avec les éclipses.

Page de garde :

"Ernesto Cardenal. Né en 1925, prêtre, homme politique nicaraguayen, il est le chantre de l'histoire tragique indienne dans une oeuvre qu'il veut "extérioriste".
L'un de ses livres devint vite célèbre, Homenaje a los indios americanos (1970). Ces chants évoquent - incluant parfois textes sacrés, mots originaux, ou longues citations dans la langue castillane de la conquête - le funèbre destin des peuples précolombiens du Nord ou des Andes, en appelant à la révolte contre les nouvelles colonisations du profit."

 

01/10/2012

La littérature orale quechua

Titre : La littérature orale quechua

de la région de Cuzco - Pérou

Auteur : César Itier (et les personnes dont il a recueilli les propos)

 

Editeur : Karthala

Genre : ethnologie et linguistique


Date de parution : 2004

Pays de l'auteur : France (Pérou pour les personnes dont César Itier a recueilli les histoires)

Nombre de pages : 230

 

Exergue :

Anteschà kay pacha paqarimuypi riki... Autrefois, à l'aube de notre monde...

Arrivée dans la bibliothèque : 2004

 

Première phrase :

"Dans les hautes terres du Sud du Pérou, les récits concernant l'origine de la société ont généralement pour protagonistes des êtres appelés "gentils" (hintil, de l'espagnol gentil "gentil, païen").

Première phrase de la page 70 :

"A travers ce reniement exemplaire, l'étoile exprime et impose le point de vue des gens de la vallée : les enfants d'une telle union ne pourront tirer un parti positif de leur double héritage génétique et écologique. Fils d'un homme de la puna et d'une femme-étoile-oiseau de la vallée, ils ne pourront prétendre être des hommes de la vallée mais seront des oiseaux de la puna".

Dernière phrase :

"Papanpiwan chay Tumaspiwan tayta kurakama kapunku, ari. (Elle rit). Chayllatan Luciaqa willarquyki".

Lui et son père étaient tous deux curés, oui. (Elle rit). C'est tout ce que Lucia peut te raconter.

COMMENTAIRE

Comme d'habitude avec les travaux des linguistes, des ethnographes, des sociologues, des anthropologues, ils nous ouvrent la grande porte sur des civilisations inconnues et chargées de magnificence, mais nous en donnent un tableau dénaturé par leur "analyse".

30/09/2012

Holocauste

 Holocauste, Gérald Green, Yvonne Baudry, Livre de poche, saga familiale, 1978, criminels nazis, shoah business, six millions, série télévisée sur la shoah

Titre : Holocauste

Auteur : Gerald Green

Traducteur : Yvonne Baudry

Editeur : Livre de Poche - Robert Laffont

Genre : saga familiale sur fond politique

Eléments de signalement : couverture noire avec une étoile jaune

Date de parution : 1978

Date de cette édition 1978

Pays de l'auteur : Etats-Unis d'Amérique

Nombre de pages : 560

 

Dédicace :

"A la mémoire

des Six Millions de victimes,

des Survivants

et de Ceux

qui avaient choisi de se défendre".

Arrivée dans la bibliothèque : 29 septembre 2012 (donation VS)

 

Première phrase : "En contrebas de notre petite maison, sur le terrain de football, Ari et Hanan, mes fils, sont en train de jouer au ballon".

Première phrase de la page 100 : "Et pour ma part, dit-il, j'exécute simplement les ordres".

Dernière phrase : "Lorsque je récupérai le ballon et revins vers les gosses au crâne rasé, ils connaissaient déjà mon nom. Ils s'accrochèrent à mes jambes, me saisirent les mains, et l'un d'eux m'embrassa".

COMMENTAIRE

Une série télévisée fut tirée de ce roman et connut un grand succès, notamment aux Etats-Unis et en Allemagne. Sous l'influence de cette série le gouvernement allemand allongea le délai de prescription des criminels nazis.

 

26/09/2012

La misère du monde

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Titre : La misère du monde

Auteur : sous la direction de Pierre Bourdieu

Illustrateur :

Traducteur 

Editeur : Seuil

Genre : sociologie

Eléments de signalement : enquête financée par la Caisse des dépôts

Date de parution : février 1993

Date de cette édition février 1993

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 950

Format : 15 X 24

Censure :

Dédicace :

Arrivée dans la bibliothèque : 1993 ou 1994

 

Première phrase : "Pour comprendre ce qui se passe dans des lieux qui, comme les "cités" ou "les grands ensembles", et aussi nombre d'établissements scolaires, rapprochent des gens que tout sépare, les obligeant à cohabiter, soit dans l'ignorance ou dans l'incompréhension mutuelle, soit dans le conflit, latent ou déclaré, avec toutes les souffrances qui en résultent, il ne suffit pas de rendre raison de chacun des points de vue saisi à l'état séparé."

Première phrase de la page 30 : "... Moi , je veux dire, on a parqué ces gens là tous ensemble, on avait une tour ici, bon, la tour,, il y avait quatre entrées..."

Dernière phrase : "Et il en va de même, bien que leur efficacité, donc leur responsabilité,soient moins grandes et en tout cas moins directes, de toutes les philosophies, aujourd'hui triomphantes, qui, souvent au nom des usages tyranniques qui ont pu être faits de la référence à la science et à la raison, visent à invalider toute intevention de la raison scientifique en politique : la science n'a que faire de l'alternative entre la démesure totalisatrice d'un rationalisme dogmatique et la démission esthète d'un irrationalisme nihiliste ; elle se satisfait des vérités partielles et provisoires qu'elle peut conquérir contre la vision commune et contre la doxa intellectuelle et qui sont en mesure de procurer les seuls moyens rationnels d'utiliser pleinement les marges de manœuvre laissées à la liberté, c'est à-dire à l'action politique".

COMMENTAIRE

Enquêtes sur le terrain d'une équipe de sociologue. Les interview sont retranscrites - théoriquement - telles que les ont enregistrées les enquêteurs. C'est l'intérêt du livre.

 

24/09/2012

La dame à la louve

Renée Vivien

Titre : La dame à la louve

Auteur : Renée Vivien

 

Editeur : Folio - Collection femmes de lettres, dirigée par Martine Reid

Genre : nouvelles et théâtre

Date de parution : 1904

Date de cette édition 2007

Pays de l'auteur : Anglaise, Renée Vivien (de son état-civil Paulint Tarn), vécut et écrivit en France

Nombre de pages : 134

 

Dédicace : dédiée à Hélène de Zuylen

Arrivée dans la bibliothèque : 2007

 

Première phrase : "Je ne sais pourquoi j'entrepris de faire la cour à cette femme".

Première phrase de la page 70 : "Les tigresses sont aussi rusées que cruelles, voyez-vous... Enfin, ma pauvre Joan a été dévorée".

Dernière phrase : "Mais je ne t'importunerai point de mon désir ni de ma tendresse, Bien-Aimée... Je ne veux que le sourire de tes lèvres".

COMMENTAIRE

Belle hommage d'une Anglaise à la langue française ; beaux textes, un peu éthérés, d'une des étranges femmes du XX° siècle. 

22/09/2012

La conquête de Constantinople

Villehardouin, conquête de COnstantinopleac

 

Titre : La conquête de Constantinople

Auteur :  Villehardouin

Traducteur : aucune traduction, hélas ! c'est en ancien français...

Editeur : Garnier Flammarion

Genre : chronique historique

Eléments de signalement : en ancien français. Une présentation de Jean Dufournet explique la vie de Villehardouin

Date de parution : vers 1208 ?

Date de cette édition 1969

Pays de l'auteur : France, en Champagne

Nombre de pages : 192


Arrivée dans la bibliothèque : années 1970

 

Première phrase : "Sachiez que mil et cent quatre-vinz et dix sept anz après l'incarnation Nostre Sengnor Jesu Crist, al tens Innocent, apostoile de Rome, de Phelipe, roi de France, et Richart, roi d'Engleterre, ot un saint home en France qui ot nom Folques de Nuilli (cil Nuillis siet entre Laigni sor Marne et Paris) ; et il ere prestres, et tenoit la parroisse de la ville.

Première phrase du chapitre LV : "Li marchis Boniface de Monferrat chevaucha tote la marine, droit vers Boche de lion ; et quant il vint là, si li fu renduz, salves les vies à cels qui dedenz estoient".

Dernière phrase : "Et ceste mesaventure avint en l'an de l'incarnation de Jesu-Crist mil deus cens et sept anz".

21/09/2012

Mémoires de monsieur de Voltaire

Voltaire, mémoires, censure

Titre : Mémoires

Auteur : Voltaire

 

Editeur : Mercure de France - Le temps retrouvé

Genre : Autobiographie

Date de parution : 1759

Date de cette édition 2007

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 250

Censure : Oui ! De son vivant Voltaire fut censuré, puis il a été censuré depuis sous la Restauration.

Dédicace : aucune

Arrivée dans la bibliothèque : vers 2010

 

Première phrase : "J'étais las de la vie oisive et turbulente de Paris, de la foule des petits-maîtres, des mauvais livres imprimés avec approbation et privilège du roi, des cabales des gens de lettres, des bassesses et du brigandage des misérables qui déshonoraient la littérature".

Première phrase de la page 50 : "Frédéric gouvernait l'Église aussi despotiquement que l'État".

Dernière phrase : "Les prêtres canoniseraient Cartouche dévôt".

Signalement : Ces mémoires sont suivies des lettres de Voltaire. L'édition est présentée et annotée par Jacques Brenner

 

20/09/2012

La légende dorée

Jacques de Voragine, Hervé Savon, abbé Roze, hagiographie, vie des saints, Gênes, Moyen-Âge, 1264, église catholique, histoire des saints, légende
Sainte Marie-Madeleine, par Puvis de Chavannes

Titre : La légende dorée (tomes I et II)

Auteur : Jacques de Voragine

Traducteur du latin : abbé JB M Roze

Editeur : GF Flammarion

Genre : hagiographie

Eléments de signalement : Chronologie et introduction par Hervé Savon

Date de parution : vers 1264

Date de cette édition 1967

Pays de l'auteur : Italie (Gênes)

Nombre de pages : Deux tomes de 500 pages

 

Arrivée dans la bibliothèque : acheté autour de 2010

 TOME I :

Première phrase : "Tout le temps de la vie présente se divise en quatre parties : le temps de la déviation, de la rénovation ou du retour, de la réconciliation et du pélerinage".

Première phrase de la page 250 : "Il ajoute : "Elle est vraiment pleine, car de sa plénitude tous les captifs reçoivent rédemption ; malades, guérisons ; tristes, consolation ; pécheurs, pardon ; justes, grâces ; anges, allégresse ; enfin toute la Trinité, gloire, le Fils de l'homme, substance de la chair humaine".

Dernière phrase : "On voulait le jeter une seconde fois dans le feu, le peuple l'en arracha, et Dieu fut loué magnifiquement dans la personne de son saint apôtre."

TOME II

Première phrase : "Christophe était Chananéen ; il avait une taille gigantesque, un aspect terrible, et douze coudées de haut."

Première phrase de la page 250 : "Mais il supporta de bon coeur ses persécutions".

Dernière phrase : "C'est ce que m'ont raconté des personnes qui étaient présentes".

COMMENTAIRE

 La vie des saints de l'église catholique par Jacques de Voragine. La légende et l'histoire s'y épousent en noces somptueuses. Beau texte, belles histoires, qui ont nourri la culture européenne (et mondiale)

19/09/2012

L'épreuve de l'étranger

L'épreuve de l'étranger, Antoine BermanHerder - Goethe - Schiller - Novalis - Humboldt - Schleiermacher - Hölderlin, Tel Gallimard, essai sur la traduction, Bildung
Phot ECL

Titre : L'épreuve de l'étranger

Culture et traduction dans l'Allemagne romantique

Herder - Goethe - Schiller - Novalis - Humboldt - Schleiermacher - Hölderlin

Auteur : Antoine Berman

Editeur : Tel Gallimard

Genre : Essai sur la traduction

Date de parution : 1984

Date de cette édition 2002

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 305

 

Dédicace : à Isabelle

Arrivée dans la bibliothèque : début des années 2000

 

Première phrase : "Le domaine de la traduction est depuis toujours le siège d'une curieuse contradiction".

Première phrase de la page 100 : "Le schéma triadique goethéen s'éclaire d'un autre jour si on le confronte à d'autres textes consacrés, eux, à la Bildung."

Dernière phrase : "L'ouverture d'un domaine de réflexion traductologique viendra donc combler un vide dont les graves conséquences apparaissent peu à peu, et qui contribue à une crise chronique à la fois de la traduction et de la culture en France".

 

18/09/2012

La traduction et la lettre ou l'auberge du lointain

 

Antoine Berman, la traduction et la lettre ou l'auberge du lointain, Jaufré Rudel, traduction, sourcier, cibliste, traductologie

Titre : La traduction et la lettre ou L'auberge du lointain

Auteur : Antoine Berman

Editeur : Le Seuil. Collection "L'ordre philosophique"

Genre : Essai sur la traduction

Eléments de signalement : abîmé à force d'être relu fébrilement

Date de parution : 1999

Date de cette édition 1999

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 143

 

Arrivée dans la bibliothèque : début des années 2000

 

Première phrase : "Nous partons de l'axiome suivant : la traduction est traduction-de-la-lettre, du texte en tant qu'il est lettre."

Première phrase de la page 98 : "Mais cette ouverture sur l'Etranger, qui ne veut pas aller "jusqu'à la déchirure", a été préparée par tous les bouleversements de la Révolution et de l'Empire de deux façons".

Dernière phrase : "Telle est la dimension qu'au terme de ce parcours il s'agirait d'explorer".

COMMENTAIRE

Chaleureuse épître sur la traduction, par un adepte sourcier.

17/09/2012

Révolution

Sara, Révolution, chars, drapeau, éditions du Seuil, 2003

Titre :Révolution

Auteur : Sara

Illustrateur : Sara

Editeur : Le Seuil

Genre : Album illustré en papier déchiré

Date de parution : 2003

Date de cette édition 2003

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : non numérotées (une trentaine de double pages)

Format : grand format

Censure : non

Signalement : dédicacé par l'auteur

Arrivée dans la bibliothèque : 2003

 

Première phrase : "Ooooh !"

Phrase du milieu : "Adieu ! Petit drapeau !"

Dernière phrase : "Si ! C'était un lion !"

Sara, Révolution, chars, drapeau, éditions du Seuil, 2003

COMMENTAIRE

Très peu de paroles. Papiers déchirés, rouges et noirs

Images visibles sur le site de l'auteur