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08/11/2012

Des illusions... Désillusions !

 

Titre : Des illusions... Désillusions !

Mémoires de Jean Hérold-Paquis, 15 août 1944-15 août 1945

Auteur : Jean Hérold-Paquis

 

Editeur : Bourgoin

Genre : Mémoires de (fin de) guerre d'un journaliste collaborationniste

Eléments de signalement : publié après l'exécution de son auteur à la libération

Date de parution : 1948

Date de cette édition 1948

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 185


Censure : Certains passages sont censurés (et remplacés par les petits pointillés)

Dédicace :

à Maître Noël Felici

Mon défenseur légal

Je dédie ces pages qui seront - si Dieu le veut - le dernier témoignage politique d'une mauvaise tête de Lorrain.

Elles diront l'hommage de ma reconnaissance, si proche de l'amitié.

Arrivée dans la bibliothèque : le soir du mardi 6 novembre 2012, offert par Fabien.

 

Première phrase : 

Ce n'est pas à toi, mon ami inconnu, et qui le demeure, que s'adressent ces premières lignes.

Première phrase de la page 30 : 

Je ne veux pas chanter la gloire du P.P.F. auquel j'ai appartenu.

Première page de la page 100 :

Je pense en ce moment, à cette minute précise, à tous ceux qui ont des enfants et ont été un jour, une fois, hier, aujourd'hui, séparés d'eux.

Dernière phrase : 

Et cet éditorial avait pour titre : VIVE LA FRANCE, MONSIEUR.

Fresnes, 1er septembre 1945

COMMENTAIRE

Orphelin, Lorrain, de santé fragile, Jean Hérold Paquis devient journaliste ; pendant la guerre il est journaliste collaborationniste à la célèbre Radio-Paris, qui à la fin de la guerre devient Radio-Patrie en Allemagne.

Il a été exécuté en 1945, un mois après avoir été condamné à mort. Né en 1912, il est mort à 33 ans.

Ces Mémoires tracent le portrait rapproché d'hommes tels que Lucien Rebatet, Ralph Soupault, Pierre-Antoine Cousteau...

La plus longue phrase du livre :

(Pour en comprendre les subtilités il faut savoir que JHP terminait ses chroniques radiophiniques collaborationnistes par : "L'angleterre, comme Carthage, sera détruite !").

"Vivre à trois dans une cellule, jour et nuit, attendre les heures qui jalonnent une journée, le café du matin, la soupe du déjeuner, et l'autre soupe du dîner, espérer une lettre, la lire vingt fois, guetter la visite de l'avocat, désirer celle de l'aumônier, souhaiter d'avoir mal aux dents, pour aller chez le dentiste ; se réjouir du dimanche à cause de la messe ; se satisfaire d'un quart d'heure de promenade dans une cour grillagée, se dire bonjour à travers les barreaux, regarder couler les nuages, écouter la pluie, se jeter du haut de la littérature dans les remous du roman policier, s'appliquer aux deux pages du devoir familial hebdomadaire, tendre l'oreille aux nouvelles qui sautent les fenêtres, faire cinq minutes de gymnastique suédoise, prendre son bain quotidien dans une cuvette posée sur le "siège", partager les colis et l'amitié, se rationner en cigarettes, échanger d'étranges livres, rêver, évoquer des souvenirs, éviter la politique, faire des projets (mais oui !), expliquer sa propre attitude, goûter au plaisir d'un mot heureux, être rasé deux fois par semaine, s'endormir avec la ronde des gardiens, se réveiller avec l'appel des chariots qui roulent sur les ponts du navire immobile, compter les jours, guetter la goutte de soleil, suivre la journée au cadran solaire, s'abîmer les yeux au paysage immuable par delà les chemins de veille, parler de tout avec des gens dont on ne sait rien, savoir se taire pour être seul, et savoir rire pour rester vivant, balayer le plancher, secouer les couvertures, hurler chaque mardi ou chaque jeudi, selon l'ordre alphabétique, au parloir qui est une cage, se coucher tôt, se lever tard, ou le contraire, ne pas envier le "débrouillard", ne pas railler le pitoyable, être fraternel avec les humbles, mépriser les méprisables, ceux qui se dérobent, ceux qui oublient, ceux qui ont peur, ceux qui se torchent des couleurs de leur parti, serrer la main des inconnus, aider ceux qui n'ont rien, ni personne, chasser les moustiques ou tuer les araignées, déchiffrer des graffiti qui sont vieux de vingt ans, de trente ans, deviner un homme au travers d'une formule gravée sur la table, ou dans la pierre des murs, aller de la porte à la fenêtre et revenir de la fenêtre à la porte, faire son lit d'une paillasse et son oreiller d'un pantalon, retrouver, dans le silence de la nuit qui prend fin, le roulement proche du métro, voir les lumières rouges et blanches et vertes des avions qui passent dans l'ombre, attrapter un écho de musique lointaine, de radio ou de phono, prier à haute voix dans une chapelle pareille à un amphithéâtre pour exposition canine, écouter un sermon, apprendre l'Evangile, se soumettre à la discipline voulue par un gardien, porter scapulaire et médaille au lieu de montre et chevalière, garder un bon moral, ce qui est la suprême recommandation des camarades et des familles, recevoir de la bibliothèque un livre où l'on parle de l'influence des saisons sur la religion des eskimos (sic) et du potlatch des Kwatkiutls (resic), découvrir, sous la signature de René de Chateaubriand (Essai sur les Révolutions et les Peuples antiques) un parallèle politique entre l'Angleterre... et Carthage, mâcher du chewing-gum, déclamer des vers... et finir cette phrase, voilà qui vous donnera peut-être, chers confrères qui n'avez été dedans que peu de temps, une idée générale sur la vie à Fresnes."

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22/09/2012

La conquête de Constantinople

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Titre : La conquête de Constantinople

Auteur :  Villehardouin

Traducteur : aucune traduction, hélas ! c'est en ancien français...

Editeur : Garnier Flammarion

Genre : chronique historique

Eléments de signalement : en ancien français. Une présentation de Jean Dufournet explique la vie de Villehardouin

Date de parution : vers 1208 ?

Date de cette édition 1969

Pays de l'auteur : France, en Champagne

Nombre de pages : 192


Arrivée dans la bibliothèque : années 1970

 

Première phrase : "Sachiez que mil et cent quatre-vinz et dix sept anz après l'incarnation Nostre Sengnor Jesu Crist, al tens Innocent, apostoile de Rome, de Phelipe, roi de France, et Richart, roi d'Engleterre, ot un saint home en France qui ot nom Folques de Nuilli (cil Nuillis siet entre Laigni sor Marne et Paris) ; et il ere prestres, et tenoit la parroisse de la ville.

Première phrase du chapitre LV : "Li marchis Boniface de Monferrat chevaucha tote la marine, droit vers Boche de lion ; et quant il vint là, si li fu renduz, salves les vies à cels qui dedenz estoient".

Dernière phrase : "Et ceste mesaventure avint en l'an de l'incarnation de Jesu-Crist mil deus cens et sept anz".

21/09/2012

Mémoires de monsieur de Voltaire

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Titre : Mémoires

Auteur : Voltaire

 

Editeur : Mercure de France - Le temps retrouvé

Genre : Autobiographie

Date de parution : 1759

Date de cette édition 2007

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 250

Censure : Oui ! De son vivant Voltaire fut censuré, puis il a été censuré depuis sous la Restauration.

Dédicace : aucune

Arrivée dans la bibliothèque : vers 2010

 

Première phrase : "J'étais las de la vie oisive et turbulente de Paris, de la foule des petits-maîtres, des mauvais livres imprimés avec approbation et privilège du roi, des cabales des gens de lettres, des bassesses et du brigandage des misérables qui déshonoraient la littérature".

Première phrase de la page 50 : "Frédéric gouvernait l'Église aussi despotiquement que l'État".

Dernière phrase : "Les prêtres canoniseraient Cartouche dévôt".

Signalement : Ces mémoires sont suivies des lettres de Voltaire. L'édition est présentée et annotée par Jacques Brenner

 

16/09/2012

Journal de Cosima Wagner, tomes I et II

Cosima Wagner, Siegfried Wagner, Michel-François Demet, Martin Gregor-Dellin, Dietrich Mack

Titre : Journal

Auteur : Cosima Wagner

Traducteur Michel-François Demet

Préface et notes : Martin Gregor-Dellin & Dietrich Mack

Editeur : Gallimard

Genre : Mémoire/autobiographie/journal

Date de parution : 1976

Date de cette édition 1977

Pays de l'auteur : Allemagne

(titre original : Die Tagebücher)

Nombre de pages : environ 700 pour le premier tome, 600 pour le second

Dédicace : "Ce livre appartient à mes enfants.

Tribschen près de Lucerne.

Dédié tout particulièrement à Siegfried par sa maman".

Arrivée dans la bibliothèque : Ramassé le 11 août 2011, avec d'autre livres sur la musique, dans un carton déposé rue du Cherche-midi sur le trottoir.

 TOME I - 1869-1872

Première phrase : "Ce livre devait commencer à Noël, avec mon trente-et-unième anniversaire".

Première phrase de la page 30 : "Et si les épreuves que j'attends doivent commencer par là et de cette manière, je vous dirai à vous, mes enfants, comment les choses se firent, ce qu'elles furent et comment je les ai supportées".

Dernière phrase : "Dieu nous fasse la grâce de faire le bien !"

TOME II 1873-1877

Phrase 1 "Agitation ordinaire du Nouvel An ; nous recevons différents envois, entre autres un cahier du professeur Nietzsche, avec des manuscrits, des préfaces pour des livres non écrits".

Phrase 1 de la page 30 : "Lettre de Marie Moukhanoff qui nous dit que l'empereur n'a pas reçu R. en audience parce qu'il ne pouvait faire cela au roi de Saxe qui devient fou dès qu'il entend seulement prononcer le nom de Wagner !"

Dernière phrase du tome II : "Ô comme je le remercie !..."

Sans COMMENTAIRE

 

19/02/2012

Journal d'une mère de famille pied-noir

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Titre : Journal d'une mère de famille pied-noir

Auteur : Francine Dessaigne

Illustrateur :

Traducteur 

Editeur : L'Esprit nouveau

Genre : Témoignage

Eléments de signalement : Avant-propos de Louis Rougier

Date de parution : 1962

Date de cette édition :1962

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 242

Format : 14 X 20

Censure :

Dédicace :

Arrivée dans la bibliothèque : Années 80

 

Première phrase : 

Première phrase de la page 30 : 

Dernière phrase : 

COMMENTAIRE

Meurtres et assassinats se succèdent. Le F.L.N. ne fait pas de quartier, ni aux français, ni aux algériens qui ne sont pas "des leurs". Ce qui est le plus stupéfiant pour moi dans ce livres, c'est la confiance aveugle des français d'Algérie, les pied-noirs, envers les dirigeants français et même algériens.

Extrait

"Lundi 12 mars 1962. - Un instituteur et un instructeur ont été tué par le F.L.N. devant leurs élèves, à la sortie des classes. Le personnel enseignant décide de faire grève dans les écoles primaires.
Les journaux ne paraissent pas aujourd'hui. La grève a été décidée après l'assassinat de deux reporters.
Les habitants de Bab-El-Oued ont découvert en sortant ce matin un cadavre qui se balançait au-dessus de leurs têtes. Un câble avait été tendu entre deux balcons du troisième étage de part et d'autre d'une rue. L'homme, entièrement nu, pendait au milieu. Il paraît que c'était un barbouze."

 

11/02/2012

Journal d'un prêtre en Algérie. Oran 1961 - 1962

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Titre : Journal d'un prêtre en Algérie. Oran 1961 - 1962

Auteur : Michel de Laparre

Illustrateur :

Traducteur 

Editeur : Jean Curutchet - Editiond Harriet

Genre : Journal

Eléments de signalement : Préface du Bachaga Boualam

Date de parution : 1964

Date de cette édition : 1996

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 218

Format : 15 X 21

Censure :

Dédicace : anuscrite de l'auteur en 2003

Arrivée dans la bibliothèque : 7 juin 2010

 

Première phrase : 

Première phrase de la page 30 : 

Dernière phrase : 

COMMENTAIRE

Michel de Laparre fut envoyé par l'église de France comme curé d'une paroisse exactement au moment de la fin de la présence française en Algérie. Il nous donne donc le regard de quelqu'un qui est brutalement parachuté en pleine guerre par une église qui était principalement pour l'indépendance de l'Algérie. Son point de vue sur la vie des français et des musulmans est donc particulièrement intéressant : il décrit leurs souffrances et découvre l'indifférence de l'Etat français et des français métropolitains.

Extrait

"Il n'y a plus de mécanicien dans la ville. Le train a un atelier de réparation-auto, le seul à Oran. L'A.L.N. (armée algérienne) s'est présentée ces jours-ci pour le prendre, mais sans aucun spécialiste. On leur a répondu qu'on ne pourrait donc plus rien réparer, même pas les camions de l'A.N.L. qui sont déjà à moitié massacrés. Pourront-ils rouler encore trois mois ? Il se sont rendus à cette pertinente raison et ont laissé le train à l'atelier. Mais on ne donne pas six mois pour que les voitures de la ville soient toutes démolies. Déjà on ressort les bicyclettes. Ainsi passent les civilisations."

Voir aussi dans la Bibliothèque : Journal d'une mère de famille pied-noir
Un secret d'Etat de jean Jacques Jordi, Aimée et souffrante Algérie.

 

17/01/2012

Une chrétienne au siècle des Lumières (tomes 1 & 2)

 

Titre : Une chrétienne au siècle des Lumières (tomes 1 & 2)

Auteur : Anne-Paule Dominique de Noailles

Illustrateur :

Traducteur 

Editeur : Philippe et Patrick de Laubier, aux Editions Tequi

Genre : Biographie

Eléments de signalement : Tome 1 "

"Avertissement : A l'occasion de l'année de la famille et du bicentenaire de l'Oratoire et du cimetière de Picpus qu'elle a fondé, et à l'intention de ses 771 descendants vivant en 1994, nous rééditons l'ouvrage, écrit par A. Callet et imprimé en 1864 à Paris chez AD. Lainé et J. Havard, intitulé "Anne-Paule-Dominique de Noailles Marquise de Montaigu".

Tome2

Notice sur la vie de A.L.H. d'Aguesseau, duchesse d'Ayen. Trois récits sur l'exécution. Mémoires de la duchesse de Duras.

Date de parution : 1994

Date de cette édition ; 1994

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 488 et 326

Format : 13,5 X 21

Censure :

Dédicace :

Au lieu de "numéro °", dédicace manuscrite à Samuel

Arrivée dans la bibliothèque : 1994

 

Première phrase : 

Première phrase de la page 30 : 

Dernière phrase : 

COMMENTAIRE

Récit de l'exécution par la guillotine en 1794 de Madame la maréchale de Noailles (née le 13 janvier 1724), de la duchesse d'Ayen (née le 12 février 1737)  et de la vicomtesse de Noailles (née le 11 novembre 1758), sa fille. Souvenir d'une soeur, d'une fille, récits ... composent ces deux tomes et passionnent le lecteur mieux que n'importe quel thriller. 

Sentiment d'épouvante devant les atrocités de la Révolution. 
J'en retire également cette réflexion - après d'autres lectures de témoignages en temps de guerre ou de révolutions - : les personnes en danger de mort ont beaucoup de mal à regarder la réalité en face : elles sont aveugles ou du moins espèrent toujours s'en sortir. Même phénomène pour les juifs, pour les français d'Algérie !


Extraits

"Madame la maréchale de Noailles, ayant mis pied à terre, s'assit, à cause de son grand âge, sur un banc de bois, tout près de l'instrument du supplice. Elle avait les yeux baissés et l'air fort calme, malgré les injures que quelques forcenés ne craignaient pas de lui adresser en un pareil moment. Elle monta la troisième sur l'autel du sacrifice. "Je n'avais point oublié de faire pour elle, dit l'abbé Carrichon, ce que j'avais fait pour son beau frère et sa belle-soeur Mouchy. Six dames furent ensuite immolées ; puis vint le tour de la duchesse d'Ayen (...). Quand elle fut sur l'échafaud, le bourreau lui arracha son bonnet qu'une épingle retenait encore à ses cheveux ; la douleur qu'elle en éprouva se peignit aussitôt sur ses traits, mais s'effaça à l'instant pour faire place à la plus angélique douceur. Sa fille eut le bonheur d'être sacrifiée aussitôt après elle".

 

06/10/2011

Un printemps arabe

Jacques Benoist-Méchin, un printemps arabe, Albin Michel, 1959

Titre : Un printemps arabe
Auteur : Jacques Benoist-Méchin
Éditions Albin Michel, 1959 (édition originale). 596 pages

Première phrase : "L'avion fend la nuit d'un vol calme et régulier."

Première phrase de la page 30 : "L'auto présidentielle a dû se frayer un chemin à travers cette mer humaine".

Dernière phrase : "Rien d'autre, en somme, qu'un instant fugitif dans la vie de cette région du monde... Une saison de l'Orient... Un printemps arabe".

Arrivée dans la bibliothèque : en 2010, acheté d'occasion.

Extrait : "Empêcher ce monde de croître et de s'organiser est aussi vain que de vouloir faire rentrer un papillon dans sa chrysalide, un arbre dans la graine dont il est issu. Il faudrait n'avoir pas inventé la radio, qui diffuse les idées ; ni la presse, qui les commente ; ni l'avion, qui facilite les contacts personnels et permet aux groupes humains les plus éloignés les uns des autres de découvrir leur coexistence et de confronter leurs points de vue. Il faudrait arracher les réseaux téléphoniques et télégraphiques, supprimer les écoles, fermer les mosquées, interdire l'accès des universités et raser systématiquement les usines et les chantiers, c'est à dire stériliser tous les endroits où se forme l'opinion. Cela ne serait pas seulement odieux, mais inopérant. Car la plupart de ces pays possèdent déjà leurs postes émetteurs, leurs propres universités, leurs propres compagnies aériennes. C'est une chimère de croire que nous les tenons sous notre contrôle, car ce que nous refuserons de leur fournir, d'autres le leur apporteront. Faite de millions de petits actes imperceptibles qui se répètent quotidiennement, la trame d'une société nouvelle se tisse sous nos yeux. Sans doute ne nous appartient-il pas d'arrêter cette prise de conscience ; mais peut-être pouvons-nous faire encore en sorte que cette évolution ne s'inspire pas d'une hostilité irréductible à notre égard."

jacques benoist-méchin,un printemps arabe,albin michel,1959