28/10/2012
La Belle et la Bête
Titre : La Belle et la Bête
Auteur : Madame de Villeneuve
Editeur : Martine Reid, pour la collection Femmes de lettres, de Folio
Prix : 2 euros
Genre : conte littéraire
Date de parution : 1740
Date de cette édition 2010
Pays de l'auteur : France
Nombre de pages : 135
Format : poche
Avertissement :
"De tous les ouvrages, ceux qui devraient le plus épargner au public la peine de lire une préface, et à l'auteur celle de la faire, ce sont sans doute les romans, puisque la plupart sont dictés par la vanité, dans le même temps que l'on mendie une honteuse indulgence ; mais mon sexe a toujours eu des privilèges particuliers, c'est dire assez que je suis femme, et je souhaite que l'on ne s'en aperçoive pas trop à la longueur d'un livre, composé avec plus de rapidité que de justesse. Il est honteux d'avouer ainsi ses fautes, je crois qu'il aurait mieux valu ne pas les publier. Mais le moyen de supprimer l'envie de se faire imprimer ? Et d'ailleurs lira qui voudra : c'est encore plus l'affaire du lecteur que la mienne. Ainsi loin de lui faire de très humbles excuses, je le menace de six contes pour le moins aussi étendus que celui-ci, dont le succès, bon ou mauvais, est seul capable de m'engager à les rendre publics, ou à les laisser dans le Cabinet".
Arrivée dans la bibliothèque : 2010
Première phrase : "Dans un pays fort éloigné de celui-ci, l'on voit une grande ville, où le commerce florissant entretient l'abondance".
Première phrase de la page 30 : "La Bête reprenait l'avantage, l'Inconnu disparaissait à son tour".
Dernière phrase : "On en envoya des relations par tout l'univers, afin qu'il y fût éternellement parlé des aventures prodigieuses de la Belle et de la Bête".
Extrait de la préface de Martine Reid :
"La Belle et la Bêtte évoque plus volontiers sans doute les somptueuses images du film de Jean Cocteau datant de 1946 (et la figure léonine de Jean Marais), ou le dessin animé produit par les studios Walt Disney en 1991, que le conte de Mme de Villeneuve publié en 1740, au début du règne de Louis XV.
La version de l'histoire que les uns et les autres ont choisi d'adapter n'est d'ailleurs pas la sienne, mais celle de Mme Leprince de Beaumont.
(...)
Veuve à vingt-six ans, bientôt ruinée, longtemps compagne de l'un des plus grands dramaturges du temps, Crébillon père, Gabrielle de Villeneuve a laissé à ses contemporains le souvenir d'une femme de grande taille, peu jolie, "le nez le plus long et les yeux les plus malignement ardents que j'ai vus de ma vie", si l'on en croit Louis-Sébastien Mercier. Venue tard à la littérature, elle est pourtant l'auteur d'une douzaine d'ouvrages généralement signés de la seule initiale de son patronyme, ce qui a compliqué les questions d'attribution. Choisissant tantôt la forme du conte, tantôt celle du roman, elle a laissé une oeuvre de fiction qui, pour avoir sombré dans l'oublie comme bien des oeuvres des femmes de cette époque, n'en mérite pas moins l'intérêt.
Dans La Belle et la Bête, Gabrielle de Villeneuve ne se contente pas d'exploiter le vieux motif de la métamorphose par amour. Elle mêle aux thèmes habituels du genre, parmi lesquelles la présence de fées et leurs rivalités incessantes, des références à la pastorale et au roman précieux, genres en vogue au XVII°siècle".
24/09/2012
La dame à la louve
Titre : La dame à la louve
Auteur : Renée Vivien
Editeur : Folio - Collection femmes de lettres, dirigée par Martine Reid
Genre : nouvelles et théâtre
Date de parution : 1904
Date de cette édition 2007
Pays de l'auteur : Anglaise, Renée Vivien (de son état-civil Paulint Tarn), vécut et écrivit en France
Nombre de pages : 134
Dédicace : dédiée à Hélène de Zuylen
Arrivée dans la bibliothèque : 2007
Première phrase : "Je ne sais pourquoi j'entrepris de faire la cour à cette femme".
Première phrase de la page 70 : "Les tigresses sont aussi rusées que cruelles, voyez-vous... Enfin, ma pauvre Joan a été dévorée".
Dernière phrase : "Mais je ne t'importunerai point de mon désir ni de ma tendresse, Bien-Aimée... Je ne veux que le sourire de tes lèvres".
COMMENTAIRE
Belle hommage d'une Anglaise à la langue française ; beaux textes, un peu éthérés, d'une des étranges femmes du XX° siècle.
20:20 Publié dans Littérature XX°, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : renée vivien, pauline tarn, martine reid, la dame à la louve | Facebook |