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27/09/2011

Le siège de La Rochelle ou le malheur et la conscience

Madame de Genlis, roman de femme, La Rochelle, XIX° siècle, Pauline Brady, Valmore

Titre : Le siège de La Rochelle ou le malheur et la conscience

Auteur : Madame de Genlis

Éditeur : Passard, Libraire - éditeurGenre : Album

Éléments de signalement : Collection "petite encyclopédie récréative". "Epître dédicatoire à madame Pauline Brady"

Date de parution : 1808

Date de cette édition : 1852

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 504

Format : 7 X 11

Arrivée dans la bibliothèque : 2011, vient de La Grostière  (ce qui m'étonne car Madame de Genlis était orléaniste)

Commentaire

Roman palpitant. Le héros, Valmore, veuf avec un enfant, doit se remarier avec une jeue femme qu'il aime. Drame, celle-ci est accusée d'avoir tué l'enfant. Elle ne se défend pas. Elle va monter à l'échafaud pour être guillotinée.

L'auteur aurait fait une parfaite scénariste pour Hollywood. On lit le roman avec passion, alors même que les sentiments et la morale qu'elle met en avant ne sont plus du tout à la mode. 

Première phrase : "Au déclin du plus beau jour d'un été brûlant, le jeune et vertueux Valmore, et sa respectable soeur, fatigués d'une longue promenade dans les champs, s'arrêtèrent sur le bord d'une prairie ; Valmore tenait par la main le petit Jules, son enfant ; il lui permit d'aller cueillir des fleurs.

Première phrase de la page 30 : "Une irresistible pitié, le souvenir desespérant de son amour, celui de l'horrible catastrophe qui exitait en lui tous les transports violents d'une haine implacable, tous ces mouvements contraires déchiraient, bouleversaient son âme..."

Dernière phrase : "Elle posséda toute la tendresse et toute la confiance de son époux, et elle ne fit pas une seule faute, parce que, toujours guidée par la piété, et toujours humble, elle n'eut jamais de présomption."

La Prusse en question. Histoire d'un état perdu

 

La Prusse en question.jpg

Titre : La Prusse en question. Histoire d'un état perdu

Auteur : Rudolf von Thadden

Traducteurs : Hélène Cusa et Patrick Charbonneau

Préface : François Furet

Pages : 168 

Éditions Actes Sud (Verlag C.H. Beck, München 1981) Pubié avec le concours du Centre national des lettres

Date : 1985

Provenance : commandé et acheté à la librairie du Bon Marché le lundi 29 août 2011

Première phrase : "Plusieurs millions de nos concitoyens sont nés en Prusse, y ont grandi, et les événements de l'histoire prussienne sont pour eux des souvenirs vécus.". 

Première phrase de la page 30 : "Il peut paraître étrange qu'au moment où nous nous apprêtons à évoquer un pays où un grand nombre de nos contemporains ont naguère vécu, nous éprouvions le besoin de le localiser". 

Dernière phrase : "Mais pour le moins, elles montrent que même en dehors de toute référence exclusive aux catégories du "prussianisme", la conscience historique actuelle peut, tout en perdant la Prusse, la perpétuer."

COMMENTAIRE

L'impression qui ressort de la lecture de ce livre, c'est que l'auteur n'ose pas exprimer, ni même penser jusqu'au bout son sentiment : il parle de sa patrie disparue. Rien n'est plus affreux que de voir son pays rayé de la carte parce que les vainqueurs le considère comme criminel. 

À la lecture de ce livre, il n'est pas difficile de prévoir que cette souffrance va s'exprimer un jour. 

S

26/09/2011

Bandini

John Fante, Bandini

Titre : Bandini

Auteur : John Fante

Traducteur : Brice Matthieussent

Pages : 267

Éditions 10/18 1997 (originellement publié en 1938 aux États-Unis, titre : Wait until spring, Bandini)

Dédicace : "Ce livre est dédié à ma mère, Mary Fante, avec amour et dévotion ; et à mon père, Nick Fante, avec amour et admiration". 

Provenance : acheté par Anne (plusieurs fois...)

Première phrase : "Il avançait en donnant des coups de pied dans la neige épaisse". 

Première phrase de la page 30 : "Il était l'aîné, se prenait pour un dur, et aucun de ses morveux de frères ne pouvait le traiter impunément de menteur". 

Dernière phrase : "Il le regarda fondre, car c'était un petit flocon de neige étoilé..."

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A minuit

 

 

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Titre : À minuit

Auteur : Eduard Mörike

Illustrateur : Hannes Binder

Traducteur : Marion Graf

Éditeur : La joie de lire

Genre : Album

Éléments de signalement : Paru en 2009 chez Bajazzo Verlag, en Suisse sous le titre "Um Mitternacht"

Date de parution : 2009 pour l'édition en allemand, 2011 pour La Joie de lire

Date de cette édition : Février 2011

Pays de l'auteur : Allemagne

Nombre de pages : 32

Format : 29 X 14

Arrivée dans la bibliothèque : mercredi 16 février 2011

 Commentaire

Dommage que l'éditeur ne nous donne pas le texte original (en allemand) car la traduction n'est pas très belle. Je mets donc ci-dessous le texte de E. Mörike pour ceux qui lisent l'allemand et un lien vers un site qui permet "d'écouter" ce poème. Je cherche une plus belle traduction.

Les images réalisées à partir de la technique de la carte à gratter rappellent les vues fantastiques des livres de Jules Vernes ainsi que les dessins fous de Escher. Le résultat est magnifique. L'apocalypse est proche mais insaisissable. On la devine. Elle se précipite sur les pages comme la mer évoquée sur la première page. Puis elle reflue pour laisser place à une vue sereine de la ville. Sereine ? Non. Très vite l'angoisse que provoque bientôt l'architecture moderne, monumentale, oppressante, inutile, s'impose jusqu'au moment où l'illustrateur nous jette tour à tour au milieu de la mer, sous une allée de saules pleureurs et dans le salon d'un hôtel de luxe. On croit revivre devant ces images au style ancien. Mais cette impression ne dure pas. Nous nous égarons de nouveau sous des arcades cubaines puis sur un glacier sur lequel travaille un ingénieur du son. Enfin les images de la fin nous avertissent que c'est bien de l'apocalypse dont nous parle l'illustrateur.

Texte original

À écouter sur ce site : "Deutschelyrik"

Gelassen stieg die Nacht an Land, 
lehnt träumend an der Berge Wand; 
ihr Auge sieht die goldne Waage nun 
der Zeit in gleichen Schalen stille ruhn. 
       Und kecker rauschen die Quellen hervor,  
       sie singen der Mutter, der Nacht, ins Ohr  
             vom Tage, 
             vom heute gewesenen Tage.

Das uralt alte Schlummerlied - 
sie achtet's nicht, sie ist es müd; 
ihr klingt des Himmels Bläue süßer noch, 
der flücht'gen Stunden gleichgeschwungnes Joch. 
      Doch immer behalten die Quellen das Wort, 
      es singen die Wasser im Schlafe noch fort 
           vom Tage, 
           vom heute gewesenen Tage.


Propaganda

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Titre : Propaganda. Comment manipuler l'opinion en démocratie

Auteur : Edward Bernays

 

Dédicace : À ma femme, Doris E. Fleischman

Traducteur : Oristelle Bonis

Éditeur : Zones (Label des Editions La Découverte

Genre : Essai

Éléments de signalement : Préface passionnante de Normand Baillargeon

Date de parution : 1928 USA 2007 France

Date de cette édition : 2010

Pays de l'auteur : USA

Nombre de pages : 142

Format : 14 X 20,5

Arrivée dans la bibliothèque : octobre 2010

 

 

Première phrase : "La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique". 

Première phrase de la page 30 : le livre commence page 30 ! Avant c'était la belle et intéressante préface de Normand Baillargeon.  Je vais donc page 60 : "L'étude systématique de la psychologie des foules a mis au jour le potentiel que représente pour le gouvernement invisible de la société la manipulation des mobiles qui guident l'action humaine dans un groupe". 

Dernière phrase : "Les esprits intelligents doivent comprendre qu'elle (la propagande) leur offre l'outil moderne dont is doivent se saisir à des fins productives, pour créer de l'ordre à partir du chaos". 

 

Commentaire : le double neveu de Freud explique sans l'ombre d'un doute moral comment manipuler les foules pour une meilleure démocratie. Nous découvrons ainsi comment certains groupes de personnes ont fomenté la grande stupidité dans laquelle nous vivons aujourd'hui, en leur âme (?) et conscience (?). Au fond, le plus grand tort appartient non pas aux manipulateurs mais à ceux qui les croient, et abandonnent toutes leurs traditions, toutes leurs libertés pour suivre les vendeurs de vent.

25/09/2011

Crin Blanc

 
 



Titre : Crin Blanc
Auteur : Albert Lamorisse
Illustrations : photos tirées du film
Éditeur : l'École des loisirs, 1977 (date de parution : 1953)
 
Pages : 60 
Format : 21,5 X 30,5
Provenance : achat dans les années 1980

Première phrase : "Au Sud de la France, là où le Rhône se jette dans la mer, il est un pays presque désertique appelé la Camargue, où vivent encore des troupeaux de chevaux sauvages."
 
Première phrase de la page 30 : "Mais, tout à coup, on entendit les hennissements des chevaux sauvages qui ne passaient pas très loin".
 
Dernière phrase : "Et Crin Blanc, qui était doué d'une grande force, emporta Folco dans une île merveilleuse où les enfants et les chevaux sont toujours des amis".  
 

Crin Blanc, Albert Lamorisse, Denys Colomb de Daunant


Commentaire :
"Crin-Blanc" est d'abord un film paru en 1953, avant d'être mis en album.
Écrit par Denys Colomb de Daunant, réalisé par Albert Lamorisse, le film a mis longtemps à trouver le succès. 
Il est merveilleux.  Et le livre aussi est merveilleux, il inscrit dans les corps des enfants des sensations inoubliables, toujours prêtes à refaire surface à l'évocation du nom "Crin Blanc".
Un jeune garçon réussit à conquérir un cheval sauvage de Camargue. Il passe bien sûr par de nombreuses épreuves, improbables mais qu'importe. Les images sont si belles, la nature si sauvage, les hommes si brutaux, l'enfant si tendre et si courageux ! 
Thème universel : celui de l'enfance innocente, pure, franche, racontée par des hommes qui la rêvent éternellement, peut-être parce qu'ils n'en ont pas réalisées les aspirations.
Dans la même veine mais venant de Mongolie et du Japon, on peut lire aussi  "Le cheval blanc de Suho"

24/09/2011

Les amours insolentes. 17 variations sur le couple

Titre : Les amours insolentes. 17 variations sur le couple

Auteur : Benacquista

Illustrateur : Loustal

Éditeur : Casterman

Genre : BD

Date de parution : 2010

Date de cette édition : 2010

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 142

Format : 24 X 16

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Arrivée dans la bibliothèque : 17 janvier 2011 

Commentaire

Comme c'est le cas de quasi tous les bédéistes, les images de cul portent un coup à la perfection de ce livre. Car il est presque parfait. 17 vies de couples réussies chacune à sa manière : finalement c'est l'intelligence, le pragmatisme sinon le cynisme qui gagnent la partie. Il y a une morale qui se dégage des textes de l'auteur : c'est l'attention à l'autre, et non à soi-même, qui fait la réussite du couple. Rien à voir avec la bonne morale. L'amour a peu de place, du moins celui du prince ou de la princesse charmante. 
Les images de Loustal défilent page après page comme il arrive souvent dans ses carnets au format à l'italienne. Des images citadines, fortes, dessinées à la hâte, mêlant beauté et laideur et auxquelles je suis très sensible depuis si longtemps que j'achète ses livres presque systématiquement

Extrait

 

 

Allons voir la nuit

Titre : Allons voir la nuit (en néerlandais : 'S Nachts)

Auteur : Wolf Erlbruch

Illustrateur : Wolf Erlbruch

Traducteur : Elles Essade-Koller et Anne Salem-Marin

Éditeur : La Joie de lire (À Amsterdam : Productie EM. Querido's Uitgeverij B.V.)

Genre : Album jeunesse

Date de parution : 2000

Date de cette édition : 2000

Pays de l'auteur : Allemagne

Nombre de pages :  24

Format : à rajouter

Arrivée dans la bibliothèque : dans les années 2000

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Commentaire

Un petit chef d'oeuvre. Un enfant emmène son papa - encore bien endormi -pour visiter la ville la nuit. Ce sont les images qui sont excellentes. Chaque page est l'occasion d'un montage surréaliste  de papiers découpés et peints ainsi que de dessins d'une grande qualité graphique. Un des albums les plus réussis de l'auteur. 

Aimée et souffrante Algérie

Jacques Soustelle, Aimée et souffrante Algérie

Titre : Aimée et souffrante Algérie

Auteur : Jacques Soustelle

Éditeur : Plon - 1956 (édition originale)

Pages 306

Format : 14X20

Lieu : Salon privé

Provenance : Acheté en solde en novembre 2010

Exergue : "Le plus grand défaut des républiques est d'être irrésolues, de sorte que tous les partis qu'elles prennent leur sont dictés par la force ; et si elles font quelque chose de bien, c'est moins conduites par la sagesse que talonnées par la nécessité." Machiavel (Sur la première décade de Tite-Live. Livre I. Chap.38)

 

Acheter 

Première phrase : "Le 15 février 1955, le nouveau Gouverneur général de l'Algérie entrait officiellement à Alger quelques heures après avoir décollé de Villacoublay sous une tempête de neige". 

Première phrase de la page 30 : "Lutter contre la misère, pousser au plus profond du bled les organes de l'administration, adapter les troupes à leur mission tout en augmentant leur nombre et en leur assurant le concours de l'autodéfense autochtone, redresser l'action répressive en la fondant sur une juste appréciation politique, enfin obtenir les pouvoirs indispensables, telles étaient les grandes lignes que ce voyage dans le Sud-Constantinois faisait apparaître à mes yeux". 

Dernière phrase : "Et tandis que le bateau s'éloignait, on eût dit que c'était Alger, comme une statue miraculeuse et géante, qui chantait de tout son visage de pierre". 

Commentaire d'Anne :

Dernier cri d'un homme sincère. Jacques Soustelle a écrit ce livre pour justifier et expliquer son action comme gouverneur pendant un an de l'Algérie. Il demande des moyens, propose des solutions. En vain. Livre très utile pour mieux comprendre comment et pourquoi c'était une volonté politique d'abandonner l'Algérie au FLN. Tragique pour le peuple des français qui habitaient là-bas et pour le peuple des algériens dont on attend qu'ils nous racontent leur histoire, à eux, pas celle de leurs maîtres.

Extrait

"Quand au Consul général des Etats-Unis, M. Clark, je le convoquai pour lui faire connaître qu'en divers endroits les insurgés s'étaient vantés auprès de la population d'un prétendu soutien de Washington ; a Heliapolis, ils avaient donné l'assaut en criant : "L'Amérique est avec nous !" Il me semblait, dis-je, que cette équivoque ne pouvait que renforcer le prestige des rebelles, et qu'il serait souhaitable de la dissiper par une déclaration officielle. M. Clark manifesta son indignation en apprenant que les fellagha osaient se réclamer d'un appui quelconque de son pays : il allait, me dit-il, se mettre à l'instant même en relations avec le State Department afin de publier un communiqué très précis. Je crois savoir qu'en effet M. Clark échangea avec son gouvernement plusieurs dépêches ou conversations téléphoniques à ce sujet ; toujours est-il que, pour des raisons que j'ignore, aucun communiqué ne fut publié." 

 


23/09/2011

La Brière

Titre : La Brière

Auteur : Alphonse de Chateaubriant

Éditions Grasset (édition originale, N° 1261), 1923

Pages : 424

Lieu : Salon privé

Provenance : acheté le vendredi 23 septembre 2011 à la librairie Céline Poisat, rue du Cherche-Midi, 75 euros. 

Dédicace : "À mon ami Étienne Port"

Première phrase : "La chaloupe laissait aller, dans le glissement des grandes ombres de l'estuaire, tout en appuyant à tribord, vers l'entrée de la petite rivière le Brivet".

Première phrase de la page 30 : "- Ah, disait-il en soufflant, mon pauvre Lucifer, il va falloir souquer du flanc !"

Dernière phrase : "Il écouta un instant les pas courir dans le chemin, puis alla s'effondrer dans son foyer..."

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Vie du R.P Muard

Titre : Vie du Révérend Père Muard

Auteur : Abbé Brullée

Éditeur Ch. Duchemin, Imprimeur & H. Pénard, libraire à Sens - 1864

Pages : 576

Lieu : Salon privé

Provenance : Pont-Hus

Dédicace : Dédié par les mains de Sainte-Colombe vierge et martyre au divin coeur de Jésus et très-saint coeur de Marie conçue sans tache originelle. 

Première phrase : "Le Révérend Père MARIE-JEAN-BAPTISTE MUARD, successivement curé des paroisses de Joux-la-Ville et de Saint-Martin d'Avallon, fondateur de la société des Pères de Saint-Edme, à Pontigny, et du monastère des Bénédictins du Sacré-Coeur de Jésus et du Coeur Immaculé de Marie à la Pierre-qui-Vire, vint au monde, le 24 avril 1809, dans la plus pauvre maison de l'un des plus modestes villages de la Bourgogne". 

Première phrase de la page 30 : "6° : ils auront pour leurs frères une charité douce, affectueuse et prévenante". 

Dernière phrase : "Cette pensée fut encouragée ; nous nous mîmes à l'oeuvre ; on nous aida beaucoup, et le 15 août 1855, fête de l'Assomption, de la glorieuse vierge Marie, nous déposions ce livre près du coeur et sur le tombeau de notre vertueux ami !"

R.P. Muard, abbé Brullée, Sainte-Colombe, 1864, Pierre qui vire

Critiques

La vie édifiante de Marie Jean Baptiste Muard, fondateur du monastère de La Pierre-qui-vire, par un abbé qui le connut. L'histoire d'un prêtre qui fit vibrer toute sa région bourguignonne, voire toute la France, et dont l'œuvre perdure, mais qui ne reçut pas les faveurs vaticanes que ses ouailles attendaient. 
Cette lecture fait suite à celle de la vie du saint Curé d'Ars, par Monseigneur Trochu, racontée pour les jeunes lecteurs : mêmes douloureux passages sur les scènes de pénitence un peu "trash"... Même vie douce et malheureuse, d'hommes décrits de l'extérieur et dont on aimerait mieux saisir la vie intérieure, trop édulcorée ou tout au moins trop éthérisée par les auteurs.

Edith

Extraits

"Dès le lendemain de sa naissance, cet enfant de bénédiction recevait, au saint baptême, le nom de Jean-Baptiste, en présence d'un de ses oncles et d'une de ses tantes, qui furent son parrain et sa marraine. Rien n'arrive en ce monde par hasard, ce mot est vide de sens ; tout est conduit par la main d'une Providence tellement attentive aux petites comme aux grandes choses, que, pour nous servir du langage de l'Evangile, tous les cheveux de notre tête sont comptés, et un passereau ne tombe pas sur la terre sans la permission de notre Père qui est aux cieux ; aussi, comme nous le verrons dans le cours de cette histoire, ce ne fut pas sans un dessein particulier de Dieu que le nom prophétique de Jean-Baptiste fut donné à ce premier-né de la famille".


Citation d’un texte du R.P. Muard, écrit quelque temps après sa première tonsure 
(page 52) :

« Manière de faire oraison : - Se mettre dans la présence de Dieu ; - Invoquer l’Esprit Saint ; - Jeter un coup d’œil sur ses fautes passées, en demander pardon par un acte de contrition ;

Se représenter notre Seigneur Jésus-Christ présent dans le mystère de sa vie que l’on veut méditer ; - Voir ce divin maître agir, se rendre compte des motifs de ses actions, examiner de quelle manière il les fait ; - Ecouter ses divines paroles ; - S’entretenir amoureusement avec ce divin maître, lui exposer son état, lui ouvrir son cœur, lui demander ses grâces, le remercier de ses bontés ;

Prendre une résolution pratique pour la journée, la confier à son divin cœur ; - Demander à Notre Seigneur Jésus-Christ la bénédiction, et ensuite à la sainte Vierge ;

-         S’exciter de plus en plus à l’amour de Dieu, en faire un acte.

On pourra faire son oraison de cette manière toutes les fois que l’âme sera dans un état ordinaire, ou dans la sécheresse ; mais si elle est dans la ferveur sensible, ou si elle se sent attirée au recueillement, qu’elle suive en tout l’attrait de la grâce, qu’elle s’abandonne entièrement à son divin Maître, et qu’elle le suive partout où il voudra la conduire ».

Citadelle

Titre : Citadelle

Auteur : Antoine de Saint-Éxupéry

Éditions Gallimard - Date 1972

Lieu : bibliothèque

Provenance : achat d'Anne

Première phrase : "Car j'ai trop vu souvent la pitié s'égarer". 

Première phrase de la page 30 : "Car ils me proposaient, pour s'y promener plus à l'aise, de jeter bas les murs du palais de mon père où tous les pas avaient un sens". 

Dernière phrase : "Tu es le noeud essentiel d'actes divers". 

Citadelle, Antoine de Saint-Exupéry, éditions Gallimard, 1972

Le pays où l'on n'arrive jamais

le pays où l'on n'arrive jamais,andré dhôtel,michel gourlier,Éditions mame,1959,villes-sur-auzon

Titre : le pays où l'on n'arrive jamais

Auteur : André Dhôtel

Illustrations : Michel Gourlier

Éditions Mame

Date 1959

Lieu : bibliothèque

Provenance : acheté à Villes-sur-Auzon, en août 2011, au Cagibi, sur la place, par Édith

Première phrase : "Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement". 

Première phrase de la page 30 : "Il n'apercevait pas le chemin de la scierie, mais les prairies vallonnées qui descendaient vers une lisière lointaine".

Dernière phrase : "Mais quelles que soient les aventures nouvelles qui nous attendent en compagnie d'un cheval pie traversé par la foudre, JAMAIS NOUS NE QUITTERONS LE GRAND PAYS".