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11/12/2011

Un silence d'État. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie

 

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Titre : Un silence d'État. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie

Auteur : Jean-Jacques Jordi

Éditeur : Éditions Sotéca/Belin

Date de parution : Octobre 2011

Pays de l'auteur : France

Nombre de page : 196

Première phrase : "On peut, sans aucun doute, définir la personne disparue par ce qu'elle n'est pas."

Première phrase de la page 31 : "Au 22 février 1962, De Gaulle sait que la signature des accords est imminente."

Dernière phrase : "C'est au prix de l'histoire que les mémoires pourront être apaisées et cela vaut  aussi bien pour les associations de rapatriés d'Algérie, pour les associations d'Anciens combattants, pour les associations d'e-harkis et supplétifs que pour les Algériens. Et l'on pourrait ajouter, pour l'ensemble des dirigeants politiques des deux pays."

Commentaire 

Docteur en histoire et spécialiste des colonisations et décolonisations, Jean Jacques Jordi a travaillé pendant quatre ans sur les archives nouvellement ouvertes sur la guerre d'ALgérie. Il publie ici une recherche sur les "disparus", terme qu'il lui faut d'abord définir. Il montre que le FLN avait comme intention de faire partir tous les "non-algériens de souche" du pays en faisant régner la terreur, que le gouvernement et l'État français, Armée comprise, étaient parfaitement au courant, qu'ils ont volontairement laissé faire et que l'essentiel des enlèvements et disparutions a eu lieu après la signature des accords d'Evian. 

Enfin il donne le chiffre de 1600 personnes dont on n'est toujours sans aucune nouvelles. Il donne d'ailleurs des listes à la fin de son livre. 

Sur le même sujet, dans la "Bibliothèque du 13" : "Aîmée et souffrante Algérie" de Jacques Soustelle.

 

 

 
 

24/09/2011

Aimée et souffrante Algérie

Jacques Soustelle, Aimée et souffrante Algérie

Titre : Aimée et souffrante Algérie

Auteur : Jacques Soustelle

Éditeur : Plon - 1956 (édition originale)

Pages 306

Format : 14X20

Lieu : Salon privé

Provenance : Acheté en solde en novembre 2010

Exergue : "Le plus grand défaut des républiques est d'être irrésolues, de sorte que tous les partis qu'elles prennent leur sont dictés par la force ; et si elles font quelque chose de bien, c'est moins conduites par la sagesse que talonnées par la nécessité." Machiavel (Sur la première décade de Tite-Live. Livre I. Chap.38)

 

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Première phrase : "Le 15 février 1955, le nouveau Gouverneur général de l'Algérie entrait officiellement à Alger quelques heures après avoir décollé de Villacoublay sous une tempête de neige". 

Première phrase de la page 30 : "Lutter contre la misère, pousser au plus profond du bled les organes de l'administration, adapter les troupes à leur mission tout en augmentant leur nombre et en leur assurant le concours de l'autodéfense autochtone, redresser l'action répressive en la fondant sur une juste appréciation politique, enfin obtenir les pouvoirs indispensables, telles étaient les grandes lignes que ce voyage dans le Sud-Constantinois faisait apparaître à mes yeux". 

Dernière phrase : "Et tandis que le bateau s'éloignait, on eût dit que c'était Alger, comme une statue miraculeuse et géante, qui chantait de tout son visage de pierre". 

Commentaire d'Anne :

Dernier cri d'un homme sincère. Jacques Soustelle a écrit ce livre pour justifier et expliquer son action comme gouverneur pendant un an de l'Algérie. Il demande des moyens, propose des solutions. En vain. Livre très utile pour mieux comprendre comment et pourquoi c'était une volonté politique d'abandonner l'Algérie au FLN. Tragique pour le peuple des français qui habitaient là-bas et pour le peuple des algériens dont on attend qu'ils nous racontent leur histoire, à eux, pas celle de leurs maîtres.

Extrait

"Quand au Consul général des Etats-Unis, M. Clark, je le convoquai pour lui faire connaître qu'en divers endroits les insurgés s'étaient vantés auprès de la population d'un prétendu soutien de Washington ; a Heliapolis, ils avaient donné l'assaut en criant : "L'Amérique est avec nous !" Il me semblait, dis-je, que cette équivoque ne pouvait que renforcer le prestige des rebelles, et qu'il serait souhaitable de la dissiper par une déclaration officielle. M. Clark manifesta son indignation en apprenant que les fellagha osaient se réclamer d'un appui quelconque de son pays : il allait, me dit-il, se mettre à l'instant même en relations avec le State Department afin de publier un communiqué très précis. Je crois savoir qu'en effet M. Clark échangea avec son gouvernement plusieurs dépêches ou conversations téléphoniques à ce sujet ; toujours est-il que, pour des raisons que j'ignore, aucun communiqué ne fut publié."