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01/01/2012

Confession d'un vieux diplomate

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Titre : Confession d'un vieux diplomate

Auteur : Comte de Saint Aulaire, Ambassadeur de France

Illustrateur :

Traducteur 

Editeur : Flammarion

Genre :  Mémoires

Eléments de signalement :

Date de parution : 1953

Date de cette édition : 1953

Pays de l'auteur : France

Nombre de pages : 796

Format : 15 X 21

Censure :

Dédicace :

Arrivée dans la bibliothèque : 2008

 

Première phrase : "Me conformant au voeu de ma famille et à mon goût pour les voyages, j'ai choisi la carrière où, sur sa réputation usurpée, je me flattais de concilier le minimum de travail avec le maximum de facilités pour satisfaire ce goût"

Première phrase de la page 30 : "Cette particularité topographique soufflait à ce sympathique iconoclaste des propos factieux et d'autant plus judicieux, sur l'idole du jour, le régie parlementaire : "Je suppose que le bon génie de la France a placé le ministère des Affaires étrangères entre le tombeau de Napoléon et le berceau d'un autre fléau, notre parlementarisme, pour lui conseiller de se tenir à égale distance de l'impérialisme qui cause la chute des empires et du pacifisme qui fait la force des assemblées et la faiblesse des états : actuellement c'est du Palais-Bourbon que nous vient l'air le plus pernicieux.

Dernière phrase : "À mon âge, rien de plus actuel que l'éternité. 29 août 1952"

COMMENTAIRE

Ces "Mémoires" d'un ambassadeur d'avant la guerre de 1914 jusqu'à 1924, constitue un récit passionnant sur les débuts de la III ° république, sur la "grande guerre" et sur l'après guerre.

Extraits :
""Protégé par ma concierge. - J'habitais alors un petit appartement rue Madame, proche du Luxembourg. La concierge de l'immeuble, qui faisait mon ménage, m'était entièrement dévouée. C'est peut-être à cette brave femme, plus qu'à mon député bien pensant, que je dois ma carrière. Un soir, comme en rentrant, je passai devant sa loge, elle m'arrêta pour me dire : "Monsieur, cette aprè-midi, il est venu un monsieur qui marque si mal que je me suis dit qu'il devait être de la police. Il m'a interrogée sur Monsieur. Je lui ai dit que Monsieur était un jeune homme très rangé, qui ne recevait que des personnes très comme il faut et qui rentrait toujours avant minuit, sauf quand il allait au théâtre. Il m'a répondu que cela lui était égal, et que ce qu'il voulait savoir, c'était pas les moers de Monsieur, mais ses opinions politiques. Je lui ai répondu que Monsieur ne causait pas politique avec moi. "Mais qu'il a dit, vous savez bien quel journaux il reçoit". Alors pour gagner du temps et, bien entendu, sans avouer que je fais le ménage de Monsieur, j'ai dit que Monsieur achetait ses journaux au numéro. "Alors, qu'il m'a dit, regardez pendant qu'il est sorti, sur son bureau et dans sa corbeille à papier" ; et il est parti en annonçant qu'il repasserait dans quelques jours. Je lui dirai ce que Monsieur voudra. Si ce type fait son enquête sur Monsieur pour un mariage, m'est avis qu'il faudrait dire que Monsieur n'achète que des journaux de droite ; si c'est pour une place dans le gouvernement, et c'est probablement ça puisque la conduite de Monsieur l'intéresse moins que ses opinions politiques, alors je ne dois trouver dans la corbeille de Monsieur que des journaux de gauche, mais lesquels ? Car mon mari qui s'entend mieux que moi en politique dit qu'ils ne sont pas tous de la même opinion."
Il fut convenu à l'usage de la police que je lisais exclusivement Le Temps et Le journal des Débats, afin de faire une prudente moyenne avec les idées avancées que suggérait l'apostille de mon député".