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31/03/2012

L'amour et l'occident

 Titre : L'amour et l'occidentDenis de Rougement, L'amour et l'occident, Tristan et Iseut, mythe

Auteur : Denis de Rougemont

Editeur : 10/18

Genre : essai

Date de parution : 1938 - Révisé en 1954

Date de cette édition : 1979 (nouveau tirage 1982)

Pays de l'auteur : Suisse

Nombre de pages : 445

Arrivée dans la bibliothèque : début des années 80

 

Première phrase :
""Seigneurs, vous plait-il d'entendre un beau conte d'amour et de mort ?..."
Rien au monde ne saurait nous plaire davantage".

Première phrase de la page 31 :
"Résumé de la sorte, et tout "charme" détruit, à considérer froidement le plus envoûtant des poèmes, on s'aperçoit que sa donnée ni son progrès ne sont dépourvus d'équivoque".

Dernière phrase :
"Un bonheur qui ressemble à l'ancien, mais qui n'appartient plus à la forme du monde, car c'est lui qui transforme le monde".

COMMENTAIRE

 Denis de Rougement analyse le mythe de Tristan et Iseut, modèles de notre vision occidentale de m'amour. Amour passion, amour qui mène à la mort, amour impossible à moins de se muer en platitude sans désir. L'adultère est-il au coeur de notre conception profonde de l'amour ?

Ce livre propose de renoncer aux enchantements de la passion, qui mène à la mort, pour découvrir la beauté de la rencontre, féconde et vitale. Denis de Rougement brise avec son épée de philosophe le fil qui nous tient comme des marionnettes, afin que nous redevenions maîtres de notre vie. Il ne faudra plus confondre l'amour avec la passion de se détruire, ni l'adultère avec la liberté. Au contraire, l'amour est une rencontre entre deux êtres conscients, et la fidélité est l'oeuvre commune. Car toute oeuvre, artistique ou humaine, nécessite persévérance et construction.

Extrait

"On pourrait dire d'une manière générale qu'un mythe est une histoire, une fable symbolique, simple et frappante, résumant un nombre infini de situations plus ou moins analogues. Le mythe permet de saisir d'un coup d'oeil certains types de relations constantes, et de les dégager du fouillis des apparences quotidiennes.
Dans un sens plus étroit, les mythes traduisent les règles de conduite d'un groupe social ou religieux. Ils procèdent donc de l'élément sacré autour duquel s'est constitué le groupe. (Récits symboliques de la vie et de la mort des dieux, légendes expliquant les sacrifices ou l'origine des tabous, etc.) On l'a remarqué souvent : un mythe n'a pas d'auteur. Son origine doit être obscure. Et son sens même l'est en partie. Il se présente comme l'expression tout anonyme de réalités collectives, ou plus exactement : communes. L'oeuvre d'art - poème, conte ou roman - se distingue donc radicalement du mythe. Sa valeur ne relève en effet que du talent de son créateur. Ce qui importe en elle, c'est justement ce qui n'importe pas dans le cas du mythe : sa "beauté", ou sa "vraisemblance", et toutes ses qualités de réussite singulière (originalité, habileté, style, etc).

Mais le caractère le plus profond du mythe, c'est le pouvoir qu'il prend sur nous, généralement à notre insu. Ce qui fait qu'une histoire, un événement ou même un personnage deviennent des mythes, c'est précisément cet empire qu'ils exercent sur nous comme malgré nous. Une oeuvre d'art, comme telle, n'a pas à proprement parler un pouvoir de contrainte sur le public. Si belle et puissante qu'elle soit, on peut toujours la critiquer, ou la goûter pour des raisons individuelles. Il n'en va pas de même pour le mythe : son énoncé désarme toute critique, réduit au silence la raison, ou tout au moins, la rend inefficace.

Or je me propose d'envisager Tristan non point comme oeuvre littéraire, mais comme type des relations de l'homme et de la femme dans un groupe historique donné : l'élite sociale, la société courtoise et pénétrée de chevaleruie du XII° et du XIII° siècle. Ce groupe est à vrai dire dissous depuis longtemps. Pourtant ses lois sont encore les nôtres d'une manière secrète et diffuse. Profanées et reniées par nos codes officiels, elles sont devenues d'autant plus contraignantes qu'elles n'ont plus de pouvoir que sur nos rêves."

Denis de Rougement, L'amour et l'occident, Tristan et Iseut, mythe

Denis de Rougemont

14/03/2012

L'héritier de la nuit

François Sautereau, l'héritier de la nuit, Franck OdarsoekTitre : L'héritier de la nuit

Auteur : François Sautereau

Dessinatrice : Véronique Ageorges

Editeur : Fernand Nathan, 1985

Première phrase : "Georges posa son stylo sur la table et poussa un profond soupir".

Première phrase de la page 30 : "A la nuit, il alluma la lampe, se mit à son bureau, plaça une feuille dans la machine à écrire, se donna un temps de réflexion".

Dernière phrase : "Vous ne voyez pas qu'il est en train de bavarder avec le Prince de la Nuit ?"

Commentaire : Georges, écrivain quitté par sa femme et ses enfants, vit de rien et écrit des histoires. Un soir, il aperçoit un sublime vaisseau de lumière qui flotte au dessus de la ville. Et dans les jours qui suivent, un être venu de loin prend possession de son esprit.

Lire ce livre en classe de CM1 et ne plus jamais l'oublier. Ne plus oublier qu'on veut être écrivain et vivre dans un monde où des princes d'ailleurs nommés Franck Odarsoek viennent hanter vos pensées et transformer vos vies.

12/03/2012

Orchidea, de Cosey

Cosey, Aire Libre, Orchidea, Victor Hugo, passions, étoiles, Santa Clarita, Woodland Hills, tacos, tarte aux pêches, FNAC Montparnasse, Bande dessinée,Cosey, Suisse

Titre : ORCHIDEA

Auteur -illustrateur : Cosey

Editeur : Aire Libre

Genre : Bande dessinée

Eléments de signalement : En exergue, Cosey a mis la phrase de Victor Hugo : "Toutes nos passions reflètent les étoiles".

Date de parution : 1990

Date de cette édition 1990

Pays de l'auteur : Suisse

Nombre de pages : 80

Format : BD !

Censure : Aucune

Arrivée dans la bibliothèque : années 90. Sûrement acheté à la FNAC Montparnasse !

 

Première phrase : "Los Angeles - Downtown. "Non, Miss Mac Nelly, les petits pots de légumes ne se trouvent pas dans l'armoire : ils sont dans le réfrégirateur"."

Première phrase de la page 30 : "... Santa Clarita 54-81, Woodland Hills 56-83... "Une fille si gentille, si...""

Dernière phrase : "Oui-oui ! Ne t'inquiète pas ! Je vais vous mitonner mes Tacos "Maison". Tes bambins vont adorer ça ! Et ma tarte aux pêches ! Et..."

COMMENTAIRE : Une des plus belles bandes dessinées de Cosey (avec le Voyage en Italie). L'Amérique, le rêve artistique, la route, le machisme et le féminisme et la fraternité malgré tout, les bébés, la douleur des enfants, l'amertume des parents, la beauté du monde, la vie amoureuse à tous les âges, la promesse, la trahison...
Et la beauté des images de Cosey, et la douceur piquante de son texte.
Une bande dessinée qui parle à l'esprit, au coeur, à l'âme, l'air de rien. On voudrait entrer dans la BD pour parler avec les personnages, traverser le désert, écouter la musique qui les fait danser, boire un verre dans ce bar des étoiles. On voudrait tout cela...